L'obésité.

1. L'hérédité.
   
   Il existe une prédisposition génétique à grossir. Le risque est accru quand les parents sont obèses, ou qu'un proche (frère ou sœur) présente des troubles du poids.
   
   
2. Le comportement.
   
   La sédentarité, le manque d'activité physique, souvent associés à un comportement aliment désordonné (grignotage, alimentation trop grasse et trop sucrée; etc.), provoquent un déséquilibre important entre l'apport et la dépense énergétique. Les graisses, non éliminés, sont stockées.
   
   
3. L'environnement.
   
   La suralimentation des enfants, la vie moderne qui pousse à la consommation de produits raffinés (plats tout préparés), les habitudes familiales...Autant de facteurs à risques.
   
   
4. Les autres facteurs.
   
   Il existe d'autres causes d'obésité  prendre en compte, comme les dérèglements hormonaux, la prise de médicaments (corticoïdes, antidépresseurs, ...).
   

Les conséquences.


Longtemps considérée comme un simple problème esthétique, l'obésité est aujourd'hui reconnue comme une véritable maladie, responsable d'un certain nombre de graves problèmes de santé.

1. Le décès prématuré.
   
   Selon l'international Obesity Task-Force (IOTF), les femmes obèses courent trois fois plus de risques d'être touchées par un accident vasculaire cérébral que les autres. L'élévation du taux de graisses dans le sang entraîne des dépôts qui ralentissent la circulation sanguine et augmentent, d'un facteur allant de 1 à 6, le risque de maladies coronariennes et thromboemboliques (infarctus du myocarde, angine de poitrine, phlébite, embolie pulmonaire...).
   
   
2. L'hypertension artérielle.
   
   Elle est liée à l'obésité dans 30% à 65% des cas, notamment chez les adultes de moins de 40 ans dans les pays industrialisés.
   
   
3. Le cancer du Colon.
   
   A défaut d'être établi avec les autres formes de cancer, le lien avec celui du côlon est avéré: il se déclare trois fois plus chez les personnes obèses.
   
   
4. Le diabète de type 2.
   
   Il apparaît chez l'adulte et est très lié à la sur-charge pondérale et à l'obésité: 60 à 90% des personnes atteintes sont obèses.
   
   
5. L'apnée du sommeil.
   
   Cette arrêt de quelques secondes de la respiration pendant le sommeil est fréquent chez les obèses. Il doit être traité car il engendre de nombreux troubles (irritabilité, fatigue, accidents cardiaques, ...).
   
   
6. L'essoufflement (ou dyspnée).
   
   Il est dû à l'inefficacité relative du coeur à l'effort et à une mauvaise mécanique des muscles respiratoires, même au repos.
   
   
7. Impact psychologique.
   
   Dans les pays industrialisés, l'obésité reste source de discrimination au quotidien.
   

Les traitements.

Ils passent, bien sûr, par la perte de poids. Celle-ci peut s'obtenir par plusieurs moyens souvent combinés:

1. Le suivi psychologique.
   
   Déterminer les causes de l'obésité est essentiel pour obtenir des résultats à long terme. Un suivi psychologique s'avère souvent nécessaire, ne serait-ce que pour reconstruire une image positive de soi.
   
   
2. Le régime.
   
   Attention aux régimes miracles, avec une perte de poids aussi spectaculaire que provisoire. Leur danger est à la fois physique et psychique car cela renforce l'image négative de la personne concernée. Une mise en garde contre les pilules "miracles" est également nécessaire. Elles ont emmenées certaines personnes à l'hôpital, d'autres au cimetière. Ensuite, le régime doit se faire sous contrôle médical. Le médecin détermine, tout d'abord, le poids convenable en fonction de divers paramètres (poids des différents membres de la famille, poids dans l'enfance et à l'adolescence, régimes déjà faits, etc.). Pour finir, il doit associer alimentation équilibrée et activité physique régulière, à la hauteur des possibilités du patient (l'effort doit être très progressif).
   
   
3. La chirurgie.
   
   Elle intervient à deux occasions: après une perte de poids conséquente, pour réparer un ventre à la peau très distendue ou lorsqu'aucune autre méthode n'a pu vaincre l'obésité. L'intervention la plus courante est la gastroplastie. Celle-ci constitue à poser un anneau autour de la partie supérieur de l'estomac pour en diminuer le volume. Le passage des aliments s'en trouve ralenti et une faible quantité de nourriture suffit à faire disparaître la sensation de faim.
   

L'obésité infantile.


En france, le nombre d'enfants en surcharge pondéral est en pleine croissance:

• 5,1% en 1980
  
• 10 à 12% en 1996
  
• 16% en 2000
  

Face à cette situation, le Programme national Nutrition-Santé a été mis en place en 2001 afin de lutter contre ce problème. La prévention repose sur la mesure régulière de la taille et du poids des enfants, comparée à celle figurant sur leur carnet de santé. Plusieurs éléments sont pris en compte:

• un poids excessif à la naissance.
  
• une prise anormale de poids avant 5 ans.
  
• une obésité parentale.
  
• l'absence d'implication affective et éducative de la part des parents.
  
• un niveau socio-économique bas.
  
• le comportement alimentaire.
  
• le nombre d'heure d'activité physique.
  

Outre le risque important d'obésité à l'âge adulte (2/3 des enfants), les complications qui en découlent à court terme peuvent provoquer des troubles physiques et psychologiques. Le regard portée sur les enfants gros les rend particulièrement  vulnérables. Ils se sentent responsables, se replient sur eux-mêmes et peuvent tomber dans un état dépressif. La prise en charge doit donc être précoce. L'entourage familial doit manger mieux et bouger plus !
A noter que pour lutter contre ce fléau, le Parlement français a décidé la suppression des distributeurs de boissons et d'aliments dans les établissements scolaires.


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L'indice de masse corporelle (IMC) et tour de taille.


L'IMC, indice qui permet de mesurer l'importance del'obésité, est égal au rapport du poids sur la taille au carré: 
Exemple: homme de 1,80m pesant 75kg => IMC = 75/1,80² = 23,1

Poids normal: IMC compris entre 20 et 25.

Surcharge pondérale: IMC compris entre 25 et 30.

Obésité: IMC supérieur à 30. Ces valeurs ne concernent ni l'enfant (voir carnet de santé) ni la personne agée. Le tour de taille est un autre indicateur d'obésité. Chez la femme (en dehors de la grossesse), le tour de taille doit être inférieur à 90cm; chez l'homme inférieur à 100cm.

L'obésité androïde est caractérisée par une localisation du tissu adipeux sur l'abdomen, autour de l'estomac et près de la poitrine. On parle de silhouette en forme de "pomme". Cette localisation est dangereuse pour la santé (risque accru de maladies cardio-vasculaires).

L'obésité gynoïde est caractérisée par une répartition des graisses principalement au niveau des hanches, des cuisses et des fesses. C'est la silhouette en forme de "poire", bien connue des femmes. Ce type d'obésité entraîne principalement des problèmes mécaniques (articulations).

En moyenne, l'apport journalier est de:

• 2000 à 2500 Kcal pour l'homme.
  
• 1800 à 2000 Kcal pour la femme. (150 à 250 Kcal supplémentaires chez la femme enceinte).
  
• 3000 à 3500 Kcal pour les travailleurs de forces (les grands sportifs).
  

L'apport calorique doit être diminué de 5 à 10% lorsque l'on vieillit. Les besoins énergétiques des enfants varient en fonction de l'âge. Il faut privilégier les repas à l'heure fixe et éviter le grignotage.